Le MV Wakashio, un bateau de marchandises de Nagashiki Shipping battant pavillon panaméen s’est échoué sur les récifs, à Pointe d’Esny, au sud-est de l’île Maurice le 25 juillet dernier. Depuis, cet événement, les associations non-gouvernementales et les citoyens unissent leur force pour protéger notre littoral.
Depuis le 25 juillet, le MV Wakashio repose sur le récif de Pointe d’Esny. Parti de Singapour pour rejoindre le Brésil, ce bateau naviguait à vide. Le fioul à bord était utilisé pour sa propulsion uniquement. Si les raisons du naufrage sont à ce jour inconnues, les Mauriciens ont encore une fois fait preuve d’une solidarité exemplaire pour protéger cette zone du littoral Sud de la marée noire.
Petits et grands ont mis la main à la pâte pour confectionner des bouées avec des bouteilles recyclées et des feuilles de canne à sucre. Des collectes de cheveux ont été organisées partout dans l’île pour remplir des flotteurs visant à stopper la trajectoire du fioul dont les particules restent en surface et n’atteignent pas le fond marin. Des méthodes artisanales qui se sont avérées très efficaces.
Des associations non-gouvernementales à l’instar de Eco-Sud œuvrent d’arrache-pied pour qu’une partie du carburant déversé dans le lagon ne pollue pas le littoral, l’île aux Aigrettes et le parc marin de Blue Bay.
En plus des efforts constants des militants écologistes et des citoyens, le gouvernement français a expédié des équipements pour activer le pompage du fioul. En effet, l’île Maurice a reçu de la France plusieurs mètres de barrage gonflable hauturier, des récupérateurs et des tuyaux à flottabilité pour permettre de vider les cuves du navire.
Le Groupe Evaco s’active
Conscient des enjeux écologiques que représente le naufrage du MV Wakashio, le groupe Evaco a mobilisé ses équipes pour aider l’association Eco-Sud et les autres organisations non-gouvernementales. Plusieurs employés ont prêté main forte pour confectionner et transporter des bouées artisanales. La direction a mis en place tout un programme visant à sensibiliser les employées et les autres parties prenantes. Des actions concrètes sont prévues dans les jours à venir pour préserver notre lagon.
Grâce à l’effort soutenu de toutes les parties concernées, le fioul ne se déverse plus dans l’océan. Une grande partie du lagon a été nettoyée et le travail continue. Par ailleurs, Le Floch Dépollution, une société bretonne, basée à Sainte-Sève coordonnera les opérations de nettoyage.
Deux spécialistes du Centre d’Expertises Pratiques de Lutte antipollution (CEPPOL) de la Marine nationale française, un lieutenant de vaisseau en charge de l’opération et un ingénieur civil, chef du bureau technique, se préparent à prêter main-forte aux équipes.