Ile Maurice : un voyage à travers l’histoire du sucre

Vous rêvez de cieux ensoleillés et d’une douce brise ? Et oui ! À Maurice, il fait beau même en hiver. Les rayons du soleil inondent les plaines créant une palette de couleurs tropicales. Rythmés par les chants des Serins du Cap, nous parcourons l’histoire et les immenses champs de canne à sucre où se côtoient histoire et nature.

La canne à sucre est étroitement liée à l’histoire et au développement de l’île Maurice. Depuis son introduction en 1639 par les Hollandais et son exploitation par les Français et les Britanniques, la culture de la canne et l’industrie sucrière ont été pendant plusieurs siècles au cœur de la vie mauricienne.

histoire sucre Maurice

Le premier plant de canne à sucre introduit à Maurice provient d’Indonésie. À l’époque, la canne était cultivée principalement pour la production de l’arrack (rhum artisanal). La canne à sucre fleurit pendant la saison hivernale. Les fleurs connues sous le nom de « inflorescence », « flèche » ou « bourrelet » tapissent la majeure partie de l’île d’une couleur rose argentée. Un spectacle éblouissant !

histoire de la canne à sucre

La canne à sucre est aussi convertie en énergie combustible, biocarburant, engrais, produits éco-durables et fournie également des molécules pour l’industrie chimique. Depuis des millénaires, la culture de la canne à sucre rime aussi avec la fabrication du rhum. Célèbre à travers le monde pour son goût légèrement sucré, le rhum est fabriqué en quatre étapes : la fabrication de la mélasse, la fermentation, la distillation et la maturation.

histoire du sucre

Lors de notre ballade à travers champs, nous rencontrons les kouper kann*. Ces derniers se font de plus en plus rares depuis que des machines spécialisées ont pris le relai. Plus besoin de faucilles ou de charrettes tirées par des bœufs. La coupe se fait de juin à décembre.

* Terme créole pour désigner un saisonnier agricole chargé de couper les cannes à sucre pendant les récoltes.

Les premiers pas de l’industrie du sucre

En 1715, cinq ans après le départ des Hollandais, l’Isle de France fut placée sous la tutelle de la Compagnie Française des Indes Orientales. Vers 1745, l’industrie sucrière se développe et les colons produisent le sucre et l’arrack pour ravitailler les navires.

voyage histoire Maurice

 

Pendant plusieurs décennies, les domaines sucriers ont été le berceau de la culture mauricienne. Du nord au sud, de l’est à l’ouest, nous pouvons admirer aujourd’hui leurs vestiges, révélateurs de notre passé sucrier. Nichées dans les champs de canne, nous retrouvons des cheminées en pierre et des ruines, l’emblème et le symbole des propriétés sucrières. À l’époque coloniale, l’île Maurice comptait environ 300 usines sucrières. Aujourd’hui, la plupart sont abandonnées ou reconverties. Certaines d’entre elles sont toujours en activité.

Les sublimes maisons coloniales

Le succès commercial de la canne fait émerger un véritable art de vivre que témoignent les magnifiques maisons coloniales, chefs-d’œuvre d’architecture et d’esthétisme. Plusieurs d’entre elles ont résisté au passage du temps.

Le Château de la Villebague

Le château porte le nom de René Magon de la Villebague, officier supérieur de la Compagnie des Indes et gouverneur de l’Isle de France de 1755 à 1759. Le domaine fut la toute première exploitation sucrière à l’île Maurice.

La Maison Eureka

La Maison Eureka est une maison créole unique construite en 1830 à Moka. La maison a été construite par M. Carr, un notable britannique qui voulait être plus près de « Le Réduit », où vivait le gouverneur. La maison a été convertie en musée en 1986.

Le Domaine de Saint-Aubin

Partons à la découverte du Domaine de Saint-Aubin, un domaine sucrier datant de 1819. Situé dans le Sud de l’île Maurice, le domaine propose à ses visiteurs l’expérience complète de la fabrication du rhum agricole traditionnel, des sucres spéciaux et de la gousse de vanille.

Le Château de Labourdonnais

Situé dans le Nord du pays, à Mapou, le Château de Labourdonnais a été construit en 1856 par la famille Wiehe. La demeure faisait partie d’une propriété sucrière. En 1960, le moulin à sucre qui s’y trouvait fut démonté pièce par pièce et expédié au Zimbabwe. Le domaine est aujourd’hui un centre d’activités : restaurant, musée et une plantation de plus de 26 variétés de mangue.

 

 

 

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